Québec vient d’annoncer qu’il octroie un prêt de 200 millions de dollars américains au Cirque du Soleil pour relancer ses activités. Ce plan de sauvetage sème la confusion dans l’industrie culturelle qui est toujours en attente de mesures concrètes.
Une bonne nouvelle pour le Cirque du Soleil
Depuis le début de la crise, le Cirque du Soleil est dans l’eau chaude. Ayant contracté une dette de 900 millions de dollars à travers les années, l’entreprise québécoise devait être sauvée. Et les intéressés étaient nombreux. De Québecor à Guy Laliberté en passant par le Gouvernement du Québec, tous les plans étaient envisagés.
Nous apprenions finalement cet après-midi que le Gouvernement du Québec allongera jusqu’à 200 millions de dollars américains pour garder le Cirque du Soleil au Québec. Une entente sur les modalités de transaction a été conclue entre les actionnaires existants, soient le conglomérat chinois Fosun International, le fonds d’investissements américains TPG, la Caisse de dépôt et Investissement Québec.
Il s’agit d’une excellente nouvelle pour ce fleuron québécois et l’ensemble des 4700 employés récemment mis à pied. Toutefois, cette nouvelle est une douche froide pour la culture, toujours en attente d’un plan des différents paliers gouvernementaux.
Qu’advient-il de l’industrie culturelle?
Au Québec, la ministre de la Culture et des Communications Nathalie Roy, n’offre aucune réponse claire. Lors de son passage à Tout le monde en parle, elle fut questionnée sur le plan de relance de l’industrie. Très vague, elle ne dévoile aucun investissement ou plan de sauvetage. Elle dit que plusieurs plans sont sous analyse, mais qu’aucune décision n’a été prise pour le moment. À noter que des centaines d’artistes et de diffuseurs sont dans une situation très précaire présentement. Ils bénéficieraient tous grandement d’un coup de pouce du gouvernement.
Quant à Steven Guilbeault, ministre du Patrimoine canadien, il assure que l’aide financière est disponible et qu’elle serait acheminée sous peu. Une enveloppe de 500 millions serait réservée pour le Patrimoine canadien afin de soutenir le milieu de la culture et du sport. Aucun détail n’a été dévoilé concernant la redistribution de ces 500 millions.
Ce plan de sauvetage du Cirque du Soleil est donc, involontairement, un désaveu pour le reste de l’industrie culturelle et sème l’incompréhension.
Très affectée par le COVID-19, la culture ne pourra se permettre d’attendre encore longtemps. L’aide devra être acheminée, et rapidement. Le gouvernement doit comprendre que tous les acteurs culturels comptent, petits comme grands.
