Métropolis à guichet fermé, prestations mémorables au Piknic Electronik, à l’Igloofest, Osheaga…et pourtant. Le 25 novembre dernier, lors du dévoilement des nominations aux Grammys 2021, Kaytranada a lancé une flèche aux médias québécois. Nommé dans trois catégories, l’artiste de St-Hubert reproche aux médias d’ici de ne pas le supporter au même niveau que d’autres musiciens québécois. Nous avons analysé sa couverture médiatique québécoise afin de comprendre d’où venait cette critique.

En fait, pas très difficile d’analyser la couverture médiatique de Kaytranada dans les médias écrits, puisque des journalistes s’en sont chargés pour nous :

Furieux de se faire pointer du doigt par Kaytranada, les journalistes Charles-Éric Blais (La Presse) et Raphaël Gendron Martin (JdM) souhaitent rétablir les faits. Selon eux, les médias écrits de la province couvrent en long et en large les exploits du québécois depuis 2014, tant ici qu’à l’international. On peut aussi lire la réponse du blogue québécois Le Canal Auditif qui relate plusieurs nouvelles, critiques d’albums et de spectacles à son endroit. Du côté des médias écrits, cette affirmation se veut fausse pour le moment. C’est toutefois lorsque l’on tente de trouver des archives télé ou radio de lui que le bât blesse.

En effet, Kaytranada n’a jamais été reçu sur le plateau de Tout le monde en parle, La Voix ou toutes autres émissions grand public à la télévision québécoise. Mais qui est le responsable de cette triste statistique? Certains journalistes croient qu’il a lui-même créé cette distance entre les médias canadiens et lui. Toujours sur Twitter, la journaliste de Radio-Canada Toronto Isabelle Ménard rapporte avoir envoyé deux demandes d’entrevues à la gérance de Kaytranada, sans succès :

Un peu plus loin, Anne-Marie Withenshaw de la station de radio WKND Montréal rapporte le même genre de situation:

Un refus poli, mais qui laisse peu de place à la relance.

On peut donc dire qu’il est vrai, Kaytranada n’a jamais rayonné à sa juste valeur dans notre télévision ou notre radio. Au départ, lors de son ascension, la faute reposait sur les médias québécois qui sont arrivés en retard à la parade. Maintenant, cependant, si la situation ne s’améliore pas, c’est malheureusement car sa gérance ne donne pas suite aux demandes d’entrevues. Le Québec te tend la main Kay, donne-toi seulement les moyens d’y arriver.

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