En quelques jours seulement, les festivals du monde entier ont dû procéder à l’annulation de leur édition 2020. Mais qu’advient-il des événements qui se déroulaient durant l’intensification de la pandémie? C’est exactement le cas de Tribal Gathering, un festival de musique au Panama se déroulant du 29 février au 15 mars 2020.

Un reportage de Vice met en lumière la situation difficile et singulière que vivent les festivaliers de Tribal Gathering:

Lors de l’événement, tout se déroulait comme prévu. Dans un pays éloigné et paradisiaque comme le Panama, rien n’indiquait que la pandémie viendrait affecter la vie des amateurs. C’était cependant avant le 12 mars, soit quelques jours avant la fin du festival. Cette date, les festivaliers s’en rappelleront toute leur vie.

12 mars

Sous la menace grandissante de la COVID-19, les autorités décident de placer le festival en quarantaine. Les instructions sont claires: si les vacanciers n’étaient pas au Panama depuis au mois 14 jours, il est maintenant impossible pour eux de quitter les lieux. Ils doivent entamer une quarantaine sur le site même du festival. Cette situation s’applique malheureusement à la majorité des personnes présentent.

15 mars

Certains réussissent à quitter le site. Par contre, ceux qui tentent de fuir sans remplir les conditions imposées par le gouvernement du Panama voient leur Passeport confisqué. De plus, certains sont laissés sur le bord de la route, sans Passeport, dans l’obligation d’y passer la nuit. Un véritable rêve qui se transforme en cauchemar.

19 mars

Après quelques jours, des scénarios commencent à se dessiner, mais rien n’est clair pour les amateurs. Six ou sept scénarios différents leur sont présentés, en vain. Rien ne se concrétise. Ils sont toujours prisonniers de ce site enchanteur.

Pour quitter, ils apprennent finalement qu’ils doivent avoir un vol pour le lendemain. Non seulement ce vol doit être réservé, mais il doit être confirmé par la compagnie aérienne. À ce stade, la plupart des vols sont annulés. Ceci complique énormément la vie des voyageurs.

20 mars

Finalement, certaines ambassades se mêlent du dossier et tentent d’aider leurs citoyens. Par contre, seulement quelques pays négocient avec le Panama (Angleterre, France, Hongrie et d’autres). Des autobus sont alors envoyés pour récupérer les ressortissants des pays concernés.

Après le 20 mars, ce sont donc des citoyens de pays spécifiques qui se retrouvent encore coincés à Tribal Gathering.

21 mars

Bien qu’ils aient quitté le site du festival, les festivaliers partis en autobus ne sont pas au bout de leur peine. Arrivés à Panama City, ils apprennent qu’ils devront maintenant passer 30 jours dans la ville, confinement oblige. L’épuisement et le désespoir se font sentir.

29 avril

À ce jour, incapables de réserver un vol, 40 festivaliers sont encore confinés sur le site du festival. À moins d’un revirement de situation digne d’Hollywood, ils doivent se rendre à l’évidence: ils y passeront encore plusieurs semaines.

Espérons simplement que le reportage de Vice ouvre les yeux des dirigeants et que ceux-ci aident enfin les festivaliers, protagonistes de leur propre cauchemar.

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