Ahhhhh Mme Durocher. Oh combien j’aime lire vos articles. Ils sont toujours pertinents, recherchés et…objectifs. J’ai particulièrement apprécié votre billet sur le spectacle Au-delà des Echoes de PY1 paru en juin dernier. Déçu que personne ne réagisse à cet article, j’ai cru que le temps était opportun de relire et d’analyser votre critique du 12 juin.

Votre critique débute donc comme suit: 

Les gens de Lune rouge m’ont donné des billets pour y assister en famille, par un beau dimanche ensoleillé. Ho boy ! Heureusement que je n’ai pas dépensé un sou pour cette heure passée à écouter un gourou anglophone me parler du cosmos. Si j’avais dû payer pour cette ânerie, j’aurais été furieuse.

Cette ânerie? C’est un peu fort comme comparaison, non? Réduire le travail de centaines d’artistes québécois à une ânerie, n’est-ce pas un peu tiré par les cheveux, voire irrespectueux? Certaines personnes travaillent sur ce projet depuis des années et en une seule chronique, ils sont réduits à ça: une ânerie. En même temps, ce ne serait pas la première exagération de votre part. Poursuivons.

Vous ajoutez:

La projection multimédia Au-delà des échos, dans une pyramide mobile haute de 25 mètres, est censée être une expérience innovatrice et immersive qui nous fait réfléchir sur l’évolution de l’humanité.

C’est effectivement une expérience innovatrice et immersive. Les créateurs de cette expérience n’ont pas dit qu’ils voulaient changer le monde. Ils voulaient simplement offrir une expérience unique aux Québécois, ce qu’ils ont fait. 

Je continue. Il est possible de lire plus loin: 

Une fois étendue sur un sol dur, à respirer les odeurs de pied du voisin qui n’avait pas pris sa douche depuis les dernières élections municipales, je réfléchissais surtout à trouver une position confortable sur un mini coussin coincé sous mon cou.

Vous n’êtes pas dans le confort de votre foyer. Vous êtes dans une salle de spectacle avec plusieurs excellentes places. Arriver un peu avant vous aurait peut-être permis d’être plus confortable. Et en quoi l’odeur des pieds d’un spectateur à a avoir avec le spectacle en soi? Ne prenez jamais le transport en commun puisque, selon votre logique, le transport en commun se réduira en une suite de places inconfortables et odorantes.

And it goes on

Misère, si au moins j’étais passée par une succursale de la SQDC avant d’entrer dans la pyramide […] ! Bien gelée, j’aurais peut-être plus aimé voir la sphère s’ouvrir et se refermer au gré des pulsations de la musique techno. Mais vivre cette expérience à jeun est une épreuve.

Si rendu à ce stade-ci, vous ne vous êtes pas posé la question “Et si je n’étais pas le public cible?” Déposez votre crayon et arrêtez d’écrire. Sachez qu’il est parfaitement possible d’apprécier ce spectacle à jeun. De plus, l’appréciation de l’expérience dépend simplement de nos intérêts et de notre ouverture d’esprit. Désolé de vous l’apprendre, mais le spectacle Au-delà des Echoes ne semble pas correspondre à vos intérêts. Et ai-je besoin d’élaborer sur votre ouverture d’esprit?

Après relecture, il est facile de comprendre que votre critique était déjà rédigée avant même que vous assistiez au spectacle. Pour la rigueur journalistique, on repassera.

Ceci m’indique que ce n’est pas PY1, mais votre texte qui est peut-être, une ânerie.

All my love, 
Simon

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