Qu’est-ce que Clay and Friends, Robert Nelson, P’tit Belliveau, Le Diable à Cinq et Eli Rose ont en commun? Ils faisaient tous partie des artistes ayant reçu une première nomination au Gala de l’ADISQ 2020.

Malgré le fait que certains de ces artistes soient assez connus dans le monde de la pop au Québec, c’est contre toute attente que Le Diable à Cinq, un groupe émergent de musique traditionnelle, est sorti vainqueur de la catégorie ‘Ma première nomination’. Le gagnant se méritait une bourse de 5 000 $ offerte par TELUS. Un entretien avec Rémi Pagé, violoniste du groupe, nous permet d’en apprendre un peu plus sur leur expérience et sur le genre trad.

Le trad, un genre à redécouvrir

Selon Rémi, la musique trad est avant tout une musique qui traverse les époques. Certains airs qu’on considère aujourd’hui comme étant traditionnels peuvent avoir jusqu’à 400 ans. C’est aussi une musique qui se joue avec des instruments qui ne s’inscrivent pas simplement dans une mode, mais qui traversent facilement le temps, notamment le violon, l’accordéon ou simplement la voix.

Le groupe se définit comme faisant de la musique traditionnelle principalement parce qu’il a recours à des éléments clés de ce genre, dont la podorythmie, la chanson à répondre et l’utilisation d’airs traditionnels dans leur composition. Toutefois, ce qui les distingue est leur forte influence pop et rock : « c’est notre façon de ramener de vieux airs au gout du jour », nous confie Rémi.

Un devoir en tant que relève?

Pour les membres du groupe, le devoir de redéfinir ou de faire perdurer la musique traditionnelle, bien que présente, n’est que secondaire. Ils sont d’abord et avant tout animés par la passion :

« Le diable à cinq, c’est un trip, c’est cinq jeunes gars qui aiment la musique traditionnelle et qui la jouent pour le plaisir avant tout. […] parce qu’on pense qu’elle a sa place et parce que ça marche en spectacle. Il y a encore une flamme qui est associée à cette musique-là. On ne fait qu’alimenter le poêle. […] C’est balancé, on ne fait pas ça que pour faire perdurer la tradition. » – Rémi Pagé

Des fans investis

Bien que la compétition était forte pour remporter la nomination, le groupe attribue sa victoire inattendue à « l’effet Diable à Cinq » : « c’est plus que des tounes, c’est plus que des spectacles… c’est une vague. Les gens embarquent dans le bateau avec nous, on les fait tripper! […] De voir qu’on est l’un des bands émergents les plus soutenus, ça nous propulse! » dit Rémi, qui est très heureux d’avoir remporté ce prix non seulement pour la visibilité du groupe, mais aussi pour la visibilité du trad auprès d’un nouveau public.

Le groupe prévoit investir la bourse TELUS dans la réalisation d’un vidéo clip qui sortira dans la période des fêtes, une nouveauté à surveiller. On pourra également les voir au Lion d’Or lors d’un concert diffusé sur leur page Facebook en live le 12 décembre prochain.

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